Quand une touche vous offre votre texte sous une forme verbale, lu par ce qui pourrait apparaître comme une charmante demoiselle, en fait, une liseuse, vous faisant appréhender votre prose comme si elle provenait d'un autre. Bizarre impression. Est-ce bon, n'est que l'une de ces éternelles réminiscences d'une époque dont on ne peut se détacher ? On ne le sait. On écoute, on se demande si réellement notre écriture a suivi notre pensée, si ce que l'on a écrit reflète d'authentiques impressions d'autrefois.
Car il y a cela, ce désir de ne pas mentir, de ne pas proposer ce que nous n'aurions pas ressenti, de se donner un genre, de faire dans le superficiel voire dans l'artificiel. Il est difficile d'écrire. De transmettre. De toucher. D'arriver presque à se mettre dans la peau de ceux qui vous lisent et d'envisager qu'ils puissent avoir un peu de plaisir à vous suivre dans vos éternelles élucubrations!
Et pourtant elles sont vraies, tout au moins sincères.
