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Tome dixième. Registre 1759-1772 du hameau de la Fontaine aux Allemands.

Publié le 17 janvier 2014 dans La grande encyclopédie de la Fontaine aux Allemands en douze volumes !

Cartouche de la page de couverture du présent registre.

    Un registre qui ne figure pas dans les archives du hameau de la Fontaine aux Allemands mais que l'on découvre dans le fonds Donald Aubert des Archives cantonales vaudoises. Quel put être son cheminement ?      
     On se souvient de Donald Aubert de Derrière-la-Côte - voir sa biographie dans notre rubrique Grandes figures combières d'autrefois -, décédé en 1968, habitant de la région de Zürich mais resté attaché à sa Vallée natale par toutes les fibres de son corps et de son âme! Il ne vivait, somme toute, que pour cette région où il aimait à revenir chez ses parents, chez son père Samuel Aubert dit sauf erreur Le Tram, suite à une intervention faite au niveau du Conseil communal où il aurait réclamé un tel engin pour desservir sa petite région, et chez sa mère née Le Coultre.       
    Or donc Donald Aubert collectionnait tout ce qui concernait sa chère Vallée, journaux, documents divers, photos, actes originaux, etc... Il avait amassé une fabuleuse collection à consulter aujourd'hui aux ACV. Parmi tous ces papiers, en original, ce fameux registre 1759-1772 de la FA. On ignore grandement comment il avait pu l'acquérir. On suppose, mais sans preuve aucune, qu'il avait du un jour se promener en ces lieux, et que rencontrant l'un de ses derniers habitants, tout en parlant histoire, celui-ci avait pu lui donner le registre en question. D'où sa sauvegarde, et le fait que vous allez pouvoir consulter ce précieux registre pas plus tard que tout de suite!       
    Ce ne sont là que des listages, pourrez-vous dire. Mais quels précieux listages, qui, année après année, remettent au grand jour l'essentiel d'une population. Certes, il n'y a là, ainsis qu'il est de coutume, jamais que le nom du chef de famille, laissant dans l'ombre l'épouse et les enfants. Mais néanmoins ces noms situent des feux, soit tout autant de maisons alors pleinement habitées et que l'on n'imaginait pas une seconde pouvoir disparaître.     
     Listages donc, et comptabilité entre le village du Lieu et le petit hameau de la FA, où l'on découvre les liens étroits existants entre ces deux collectivités qui géraient en commun ce que l'on appelait autrefois, justement, les pâturages communs. Fontaine aux Allemands y avait droit au 2/9, Le lieu au 7/9 restants. Combenoire avait ses pâturages particuliers.         Un registre qui se termine par une sorte de cri de détresse. En effet, l'année 1772 paraît extraordinairement sèche. On n'a plus d'eau nulle part. La fontaine - celle probablement qui a donné son nom au hameau - ne donne plus rien, les puits sont à secs, les citernes tout autant. Bref, la panique. Quand enfin l'on pense qu'un homme du métier, un sourcier, pourrait grâce à ses talents découvrir, ou tout au moins redonner vie à la source que l'on possède. On ignore totalement ce qu'il advint. Mais néanmoins on découvre sur la page 58 du registre, les noms des habitants concernés, ceux du coeur du hameau. Ils sont au nombre de neuf. Ils signent avec l'écriture qu'on leur connaît, très lisible certes, mais quelque peu malhabile. Ils font aussi beaucoup de taches avec la plume du secrétaire dont ils se sont servi. On sent que leur instruction scolaire fut relativement limitée et que les leçons d'écriture n'ont pas eu la portée que l'on aurait voulu.