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9. La Vallée de Joux, par Charles-Adrien Golay, 1958.

Publié le 01 mars 2012 dans Etudes diverses sur la Vallée de Joux

Les merveilleuses photos N/B de Max-F. Chiffelle

    Curieux pays, assurément!
    Bassin d'une rivière qui sort d'un lac où il n'entre rien pour se jeter dans un autre d'où il ne sort rien, est-ce bien une vallée ? Sa pente de fond n'excède pas cinquante mètres. Son dégagement est en amont alors qu'en aval, elle s'arrête pile contre des montagnes escarpées, posées là par le Créateur comme le premier et le plus haut barrage du monde.
    Mettons que ce soit une vallée penchée à rebours!
    Ses habitants s'en doutent, eux qui l'ont baptisée "la Combe" et que tout le monde appelle "les Combiers".
    Ce ne fut, des siècles durant, qu'une espèce de forêt vierge, de désert sylvestre.
    Aujorud'hui, il faut y arriver par le col du Mollendruz, ou celui du Marchairuz, que les profanes confondent. Soudain, à la faveur d'un tournant de la route, apparaît cette immensité de verdure sertissant un lac argenté, rarement bleu, changeant comme le ciel et presque toujours ridé par les brises incessantes. Le Jura, dans toute son étendue, n'a qu'une fois ce visage. Ici, sa beauté un peu triste s'illumine d'un sourire presque méridional, et un brin provoquant...

    La suite de ce texte passionnant à découvrir dans notre annexe.