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71. Révélation

Publié le 02 janvier 2012 dans Pour une histoire du vacherin Mont d'Or pas plus triste qu'il ne le faut!

Le bel hiver des années cinquante, aux Chappes, Charbonnières

    Mais  il y avait aussi que cette connaissance  parfaite du métier n’était pas que joie. Parce que soudain l’on se découvrait une nouvelle et impérieuse nécessité, celle de transmettre. Et que cela coûterait du temps et de la peine, situation où il n’y aurait peut-être pas de contrepartie. Car qui allait s’intéresser à ce passé devenu obsolète  par la force des choses,  presque bon à jeter ?     
   
On était en quelque sorte victime de sa propre mémoire. 
Notre décision de tout déballer intervint pourtant  à ce moment-là. Qu’il ne reste rien dans l’ombre, qu’il n’y ait qu’un minimum d’éléments de ce cet autrefois  qui  tombe dans l’oubli. Et cela en dépit des critiques et des réticences qui ne pourraient que se manifester dans un milieu où il serait préférable de se taire à trop vouloir en dire.