← Alpages, chalets et bergers de la Vallée de Joux et environs

67. Promenades de novembre 2011 aux deux Chalet-à-Roch

Publié le 26 novembre 2011 dans Alpages, chalets et bergers de la Vallée de Joux et environs

Le travail remarquable du berger artiste

   Deux chalets magnifiques et tout autant intéressant l'un que l'autre, quoique à des degrés différents.
    Le Chalet-à-Roch-dessus est bien connu pour ses fresques extérieures peintes au pignon et sur la façade au levant par un ancien berger artiste qui a fait là sept saisons. Ce sont des oeuvres remarquables, rafraîchies sauf erreur par un second artiste. Malheureusement le temps fera son oeuvre pour décolorer petit à petit ces motifs patriotiques et alpestres.
    On peut rentrer dans la cuisine de ce chalet, havre salutaire pour le skieur égaré. Et quel magnifique endroit. Avec une vue étonnante sur un horizon de montagnes diverses qui ne sont que le Jura dans sa plénitude et son immense interrogation. On habite ici, quelque part dans une vallée perdue dans ces divers plissements. Ainsi là-haut toute une leçon de géologie pourrait nous être donnée pour nous expliquer le travail du temps, parlons ici en millions d'années, sur ces espaces que nous arpentons et qui se trouvaient autrefois au fond de la mer!
    La visite des lieux est véritablement enthousiasmante.
  Plus triste est le Chalet-à-Roch dessous perdu dans sa clairière, à quelques cents mètres en dessous. On l'a abandonné alors que le bâtiment est d'une construction remarquable, soignée, avec une charpente de toute beauté. Nous sommes donc dans l'un de ces nombreux chalets que l'on délaisse parce que les clairières, par la poussée rapide des arbres, se referment, un peu trop éloignées peut-être des grandes pâtures pour être encore d'utilité.
    Le chalet permet d'y rentrer. C'est avec une grande émotion que l'on fait cette visite pour découvrir ce qui autrefois fut habité chaque jour des saisons d'alpage. On imagine les hommes, leurs façons de faire, leurs joies et leurs peines. On retrouve aussi le bétail animant des lieux plus ouverts du son joyeux de leurs diverses sonnailles. Tout cela vivait. Tandis que maintenant les lieux se sont enfoncés dans le silence que ne trouble plus que le bruit sourd des avions chaque jour  plus nombreux.
    Réfléchissons...