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47. Les foins à l'Abbaye.

Publié le 22 février 2015 dans Vie quotidienne à la Vallée de Joux

Les Grands Champs, entre le Pont et l'Abbaye.

    Il reste un seul paysan-agriculteur à l'Abbaye, tandis qu'autrefois, comme dans tous les villages de la région, il y en eut autant que vous en voulez, une ferme dans presque chaque maison. 
    Le territoire agricole de ce village s'étend de trois côtés. La plus grande surface se voyait du côté du Pont, lieu dit "Les Grands Champs", qu'il fallait partager avec ce deuxième hameau. Il y avait ces surfaces que l'on découvrait contre Goenroux, essentiellement en dessus de la route cantonale. Il fallait aussi compter en plus autrefois avec un vaste territoire situé sur les pentes direction Mont-Tendre, là où vous trouvez aujourd'hui les pistes du téleski. Ce ne sont plus là que des pâturages, tandis que jadis l'essentiel était cultivé, tout au moins fané, avec des fermes réparties ici ou là, presque toutes disparues. Icque-dessus, cela vous dit-il quelque chose ? 
    Il y avait aussi une vaste surface dite Là-Haut, territoire actuel du communal. Plusieurs habitants de l'Abbaye y avaient une deuxième résidence où ils passaient une partie de l'été, ne redescendant au village de manière définitive que quand les fourrages de ces lieux d'altitude avaient été consommés par le bétail. Situation peut-être unique à la Vallée et qu'avait dénoncée un certain pasteur, selon lequel les gens de l'Abbaye ce seraient ruinés pour acquérir du terrain là-haut et alors même que celui-ci, plus que d'améliorer leur niveau  de vie, leur offrait toutes les complications possibles.