Le jeune Jakob trait une grosse et placide vache sous les poutres du toit de l'écurie.
C’est le titre que nous avons donné à ce magnifique reportage des Editions Life paru dans un ouvrage consacré à la Suisse en 1964.
Chose curieuse, l’auteur du texte, et probablement aussi des photos, s’appelle Herbert Kubly, tandis que la famille qu’il surprendra dans ses activités alpestres se nomme Kubli !
Nous sommes dans les hauts de Elm, dans le canton de Glaris. Le narrateur suivra pas à pas les intervenants pendant deux jours. Il aura ainsi l’occasion de saisir toutes les particularités de cette vie bien à part et particulièrement rude. On se loge dans des conditions primitives, l’hygiène doit être à l’à peu près, la nourriture simple, et surtout les horaires insensés. Bien qu’à cet égard on ait peine à croire que la journée se termine ici toujours vers minuit. Qu’aurait-on donc bien pu faire le soir, alors que les bêtes sont retournées au pâturage, que l’on a nettoyé l’écurie et mangé. Soit il faut croire qu’il y a aussi une fabrication qui suit la deuxième traite, avec les multiples opérations que ce travail implique, soit on a poussé un peu loin le curseur « temps ». Mais enfin, ce que l’on peut dire, c’est qu’ici l’on s’ennuie pas, avec deux enfants qui ont été mis au collier à peine se tenaient-ils sur leurs deux jambes. Chose admirable, ils ne s’en plaignent pas, et même, à les voir souriants sur l’une des photos, on peut penser qu’ils sont en somme heureux.
La couche se fait directement sur ce petit foin de montagne que d’ordinaire on réserve au bétail. Une couverture par-dessus le fourrage, une autre par-dessus les corps, et l’affaire est jouée.
