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3. Citerniers et fontainiers, deux études du professeur Auguste Piguet.

Publié le 19 août 2012 dans Les fontaines de la Vallée de Joux

La fontaine devant chez Charles-Abel Piguet au Bas du Brassus, photo Auguste Reymond, document Daniel Aubert.

    La question de l’eau joua de tout temps un rôle de premier plan.   
   
Sur le versant méridional de la Vallée où les sources abondent, établir des fontaines fut chose facile. A l’Abbaye, trois dérivations branchées sur le fossé protecteur desservaient le monastère prémontré. La plus au nord pourvoyait aux besoins de la grange monacale et des viviers pré-signalés (voir article pêche). Ce droit d’eau, transmis par la suite à la cure protestante, alimente aujourd’hui la fontaine des Reymond. La canalisation centrale tendait à la cuisine monacale et à celle de Monseigneur (fontaine au jardin ??) La fontaine moderne dite du Pilier (au quartier du Pavé) et le lavoir public se trouvent sur le parcours du canal des moines blancs. Une canalisation à part desservait selon toute probabilité, l’éphémère établissement des Norbertines, puis les locaux qui les remplacèrent.
  
   
Du côté du Risoud, aux sources faibles et si rares, le nombre des fontaines fut forcément assez limité. La commune du Lieu et du Chenit favorisèrent l’établissement de fontaines aux associations fontainières des hameaux par la fourniture gratuite du bois en vue de la confection et de la réfection des chèvres, des auges et des tuyaux.
    Des maîtres fontainiers se chargeaient du perçage au moyen de longues tarières. Le musée du collège local fait voir plusieurs de ces outils monumentaux. Une boîte en protège la pointe.