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3. Aperçu de l'histoire de la fromagerie du Séchey

Publié le 27 juin 2012 dans Les laiteries de la Vallée de Joux

La fromagerie du Séchey en 1900.

    La fromagerie, ou laiterie du Séchey,  les deux termes pouvant s'appliquer à ce type de société en commun pour le mêlage des laits et leur fabrication, a été mise en place en 1834, année qui vit aussi l'établissement dans cette même commune du Lieu des fromageries du Lieu et des Charbonnières.
    Dans cette ébauche de l'histoire de la fromagerie du Séchey, un texte plus ellaboré ayant été tiré de cette première mouture pour figurer dans notre collection "Economies laitière et alpestre", no 179, figureront des données précieuses. En effet, nous avions pu avoir accès autrefois au magnifique livre de comptes de la société de laiterie du Séchey,  un exemple unique d'une calligraphie parfaite, alors que celui-ci, aujourd'hui, semble perdu. Les notes que nous avions pu prendre alors sont reproduites ici. 
    Une petite fromagerie que tient aujourd'hui Danièle Magnenat, poursuivant ainsi le travail des devanciers, tous ces artisans du lait et du fromage à la tâche depuis 178 ans. Ceci dit en ne tenant pas compte des vacances possibles de la société sitôt après sa mise en place. Car, ainsi qu'il en fut presque partout ailleurs dans nos fromageries combières, les bonnes intentions du début furent tôt menacées par l'esprit d'indépendance forcené de nos Combiers. Et ce ne sera au final qu'à partir des années 1866-1870, que la plupart de ces institutions reprirent véritablement leur envol, cette fois-ci appuyées sur des règlements plus modernes et qui permettraient de mieux tenir la route.
    Il faut comprendre aussi que ces premières tentatives échouèrent probablement suite à l'application du système déjà obsolète du tour, ce qui ne permettait pas au producteur d'encaisser le prix de son lait, mais d'obtenir un certain nombre de fromages au prorata du volume de ses coulées. Il n'y avait donc pas véritablement de rentrée d'argent et alors même que son lait passait tout entier, exceptée la quantité nécessaire à la consommation du ménage, dans la chaudière commune.
    Vieux système abandonné et oublié. Dont même les écritures témoignent avec difficulté, à condition bien sûr que les premiers registres de ce type de société aient survécu, ce qui n'est pas le cas pour toutes les laiteries de la Vallée.