Robert Besse-Rousson, né en 1900, décédé en 1976, n'est guère connu du public qui semble, en son temps, dans les années soixante-septante, n'avoir pas apporté beaucoup d'intérêt à l'oeuvre de l'artiste. Celui-ci en fait si discret, et si peu capable de gagner sa vie avec sa peinture qu'il vendait tout de même un bon prix, preuve qu'il ne se considérait nullement comme un amateur, qu'il s'était résolu à être professeur de dessin dans un établissement quelconque de notre capitale. Il faut bien vivre, que l'on dit.
Mais la passion de Robert Besse-Rousson était ailleurs. Dans la peinture de paysage. En ce domaine il avait ses préférences. Il aimait le cours de la Venoge et ses rives et ses espaces sauvages. Pour l'huile, technique qu'il ne pratiquait que peu semble-t-il, il préférait le vallon de la Senoge où il était séduit par les lignes douces, les couleurs franches des prairies ou des blés, la courbe onduleuse du Jura au loin.
Notre artiste vaudois était aussi passionné par le corps féminin dont il donna des représentations en masse. Il fréquentait régulièrement l'atelier de David Burnand où l'on pouvait croquer des modèles. En ce domaine aussi il laisse quelques oeuvres tout à fait admirables.
En bref, l'artiste, qui aimait travailler sur le terrain, capable au final d'une forte production, est à redécouvrir et à honorer. Ce que nous faisons aujourd'hui par ce nouveau chapitre.
