Quand le Brenet retrouve un peu de ses anciennes marques...
Il faut le convenir, le mois de janvier a été bien arrosé. Et une fois de plus la pratique du ski s'est vue amputée de nombreuses séances! Espérons donc mieux pour janvier. Néanmoins il est toujours impressionnant de découvrir à quel point la nature, c'est-à-dire le ciel et les nuages, peuvent nous gratifier de masses si énormes de liquide. Il faut par exemple contempler la résurgence de l'Orbe et de tous les rivières naissant dans de telles conditions sur le flanc occidental du vallon, pour se rendre compte vraiment de la masse incroyable d'eau qui se charrie au-dessus de nous, et qui parfois, plutôt que de d'aller noyer d'autres régions, se décharge sur nos paysages. C'est proprement monstrueux, quoique en même temps d'une beauté stupéfiante. On l'a déjà dit bien des fois, on resterait là, au bord d'une rivière qui est devenue depuis quelques jours un vrai fleuve, pour la regarder couler, pour l'écouter dans son roulement sourd, pour attendre en fait, mais ce sera toujours en vain, qu'enfin elle arrête, que toutes les montagnes que nous connaissons aient épuré leurs entrailles pour ne plus laisser couler par ici qu'un modeste filet d'eau, résidu des quantités formidables qui avaient inondé notre sous-sol.
Ce mois de janvier ainsi nous fait nous souvenir d'autres inondations de ce type, et tout particulièrement celle de 1955 qui avait perturbé assez gravement toutes les manifestations sportives de l'époque. C'est le cas de dire que la Vallée avait les pieds dans l'eau. A se demander si vraiment l'on pourrait retrouver un jour un terrain un peu sec pour y poser le pied!
Ce petit texte saura vous faire retrouver ce bon vieux temps qui ne le fut peut-être que dans le souvenir!
