Une couleur de flan pour notre Lionne.
Comme en ce jeudi 4 janvier 2018, vers 15 heures. La Lionne est vraiment en grandes eaux, de cette couleur caramel qui prouve que la montagne, si peu que ce soit en regard de son volume total, se désagrège. Qu'elle se creuse. Qu'elle offre à des anfractuosités secrètes de s'agrandir.
Mais nous autres sommes bien en surface, à constater le volume impressionnant des eaux de cette rivière qui sourd de la Chaudière d'Enfer inférieure et d'autres sources de proximité. Le bruit que ça fait, c'est là aussi prodigieux. Une musique des éléments. Et celle-ci va durer plus d'un jour. Elle va animer le vallon. Elle va se faire entendre par ceux-là que les forces de la nature intéressent et qui se déplacent volontiers.
On a suivi le cours de la Lionne, on a vu sécher les planches de la scierie voisine - mais comment sèchent-elles sous une pluie maintenant battante ? -, on est descendu au bord du lac pour constater que celui-ci a retrouvé un niveau normal et qu'il ne lui reste plus qu'à geler. Mais pas ces jours où même la neige s'en va à tire-d'aile!
Quoiqu'il en soit c'est là la marche normale des saisons qui savent elles aussi nous divertir par leurs sautes d'humeur, par leurs surprises, par leurs emportements.
