Henry Bordeaux, savoyard (1870-1963)
Il le fait dans l'Illustration, un journal français à l'époque fort connu, celui-là même qui donnait de si extraordinaires numéros spéciaux de fin d'année, des publications d'une qualité telle que plus tard on n'en vit plus jamais de ce genre.
A l'époque, Henry Bordeaux était un auteur bien connu. C'était donc un honneur que de voir un Immortel se fendre d'un bel article pour célébrer une fête bien de chez nous. Il est évident que l'auteur, belle plume certes, mais sans originalité particulière, est depuis lors oublié, ayant plongé dans les oubliettes de l'histoire littéraire. Mais il ne nous coûte rien aujourd'hui de retrouver notre homme pour le suivre dans une représentation de la Fête des Vignerons de 1927. Une toute bonne cuvée, auraient pu dire certains, avec surtout nombre de chansons créées pour l'occasion qui passeront dans le répertoire populaire du canton.
Quelque 13 ans plus tard, Henry Bordeaux eut la mauvaise idée, ainsi que nombre de ses confrères par ailleurs, de virer pétainiste. Cette orientation d'extrême-droite ne fut très certainement pas étrangère au purgatoire où il devait plonger, et duquel surtout il ne devait jamais ressortir, et cela alors même qu'il avait été l'un des auteurs français les plus lus dans la première moitié du XXe siècle.
