Couverture étape d'une colonisation d'Auguste Piguet.
Auguste Piguet fut le seul à s'être donné la peine, alors que les traces de l'ancien couvent de l'Abbaye étaient encore parfaitement visibles, éléments architecturaux encastrés dans les murs des vieilles demeures de l'ancien village, à prendre connaissance de manière attentive de ces vestiges et surtout à prendre des notes. De nombreux carnets résultèrent de ces visites répétées faites dans les années vingt ou trente du XXe siècle. Alors il fallait pénétrer dans les maisons, discuter avec les propriétaires, bref, établir tout un travail d'archéologue en lequel le professeur se complut et excella.
Plus tard, de ces notes, fut établi un vaste manuscrit dont l'édition ne se fit pas. La matière était-elle trop complexe, les déductions de l'historien pas encore assez solides pour être portées à l'attention du public ? Il y a de tout cela.
Pourtant, de ces manuscrits en veilleuse, Jean-Luc Aubert de Genève allait tirer un ouvrage tout à fait remarquable. Il reprit non seulement l'entier du texte du professeur Piguet, mais remit à jour qu'il intégra dans le corps du texte, les dessins divers que notre historien avait pris sur le vif ou qu'il avait pu inclure plus tard en son manuscrit. Le tout proposé sous cette même forme "Dupuis", d'une lecture très agréable. Ce texte ne fut toutefois diffusé qu'à un très petit nombre d'exemplaires. C'est probablement dommage, mais aussi il n'est pas certain que les amateurs d'histoire ancienne et de vieux cailloux aient été en nombre suffisant pour se risquer dans une diffusion plus large. Quoiqu'il en soit, voici un véritable ouvrage de collection, dont la lecture éclaire un pan méconnu de notre histoire.
Et une fois encore, ici, la maison d'édition figurant sur la page de couverture n'est nullement impliquée, tout le mérite en revenant uniquement au transcipteur dont le travail peut être admiré.