De grandes eaux bien réjouissantes...
La vie suit son cours. Dans un village. Avec ses bons jours, avec ceux-là qui sont plus sombres. On entend parfois passer une ambulance. Ce n'est jamais bon signe. Quelque part quelqu'un est en difficulté. Passagère, on l'espère, grave parfois. Que peut-on faire ? Comment peut-on accompagner des gens dans la souffrance ? On le sait, c'est d'une impuissance totale. Et que l'on suive par la pensée quelque personne prise dans l'une de ces heures que l'on redoute, ou que l'on reste indifférent, cela n'interfère d'aucune manière sur la réalité. Impitoyable. Toujours. Qui n'est pas légère. Lourde. Sans romantisme. Sans auréole. Sans gloire. Alors même, et vous en conviendrez, que les journaux en sont pleins!
C'était une soirée ordinaire. Juste le passage des pompiers. Juste affiché un ancien de ce village, ce qui nous a fait mal au coeur et même nous a mis la larme à l'oeil, car c'était l'un de ces bons types que l'on se plaisait à rencontrer. Juste qu'après ces quelques jours de pluie, les fontaines du village donnaient à nouveau en plein. Et quel réconfort. Et que tout aussi grand fut la vue de cette église à laquelle on offre la nuit une couleur dorée. Moi, je la trouve si belle. Moi, et ce moi n'est que le reflet en somme d'une insignifiance parmi tout ce dont nous sommes entourés, je l'aime. Non seulement parce qu'elle est jolie, non seulement parce que ce sont les gens du village qui l'on construite il y a quelque 184 ans, mais surtout parce qu'elle nous réconforte. Et dans le fond, allez savoir pourquoi, car en somme, on y passera nous aussi à notre tour. Quand ce sera l'heure et qu'il ne pourra plus y avoir de retour en arrière!
Une simple soirée. Mais voilà, rien de qu'elle offre n'est insignifiant.
