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23. Qui eut cru que la FAVJ puisse parler du Ranz des Vaches ? Ce fut le cas dans un numéro du 16 juin 1920.

Publié le 26 décembre 2012 dans Le Ranz des vaches, comme Ils l'ont aimé...

Château de Versailles vu des collines environnantes.

    Le banquet terminé, à cinq heures, les soldats avaient été libres le reste de la soirée. Le vieux sergent, toujours ému, avait fui ses camarades et, tout seul, le coeur gonflé d'une indicible tristesse, il avait franchi l'enceinte du château. Là, dans la campagne, loin du bruit, de la fièvre, il éfait plus à l'aise; il respirait plus librement; personne ne le regardait: il pouvait songer à la Suisse.
    Il marcha plus d'une heure, presque content, presque souriant, l'âme calme et rafraichie, reconnaissant au roi pour cette liberté, à Dieu, aux hommes, à tout le monde. Puis, comme il faisait très chaud, il s'assit sur la mousse dans un petit bosquet, à cinq minutes de la route.