La rivière de la Lionne, à l'instar de celle du Brassus, permit depuis pratiquement les débuts de notre colonisation l'installation de nombreux sites industriels sur son cours. Nous tenterons, dans cette rubrique, de comprendre ce qu'ils furent.
Il est évident qu'il ne saurait être question de la totalité des industries installées en ces lieux au cours des âges. Il faudrait, pour établir un inventaire se rapprochant de l'exhaustivité, y consacrer de longues recherches, avec malgré tout la possibilité que nombre d'entre elles n'aient pas laissé de documents écrits.
Elles se suivirent, remplacées les unes par les autres, pour arriver jusqu'à nous où seule la scierie du Milieu est encore en activité. Pour celle du bas, personne n'en a plus le souvenir, et pour celle du haut, où la compagnie du Clédar tint l'un de ses spectacles il y a quelque dix ans, elle a fermé ses portes à peu près à la même époque. Les fantômes de nos vieux scieurs rôdent encore sur les lieux qui n'ont pas trouvé preneur.
Quoiqu'il en soit, mis à part cette scierie ancienne de Jacques Berney, aujourd'hui sous la houlette de Jean-Victor Bonny, c'est presque la fin d'une époque, où le vallon de la Lionne presque en son entier vibrait du bruit des lames mordant le bois et des jurons des charretiers qui, jour après jour, déchargeaient les billes de bois à proximité.
