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210. Trient, chemin de promenade, bisse et ancienne exploitation de la glace

Publié le 13 octobre 2017 dans Voyages

Sur le chemin du glacier du Trient, du Triyin disent les Valaisans, dont le chauffeur du car qui nous a amené jusqu'à la Forclaz. Ils ont probablement raison!

    Nous étions impatients de découvrir ces lieux qui connurent eux aussi une exploitation de la glace, ici non sur un lac quelconque, mais à partir d'un glacier, celui du Trient.     
    Pour la découvrir on suit un chemin qui n'est autre que le tracé d'un "decauville" avec lequel on pouvait faire parvenir la glace depuis les haut où on la façonnait au col de la Forclaz, site à partir duquel on la chargeait sur des chars à destination de Martigny. Rude descente que voilà et qui semble n'avoir pas trop retenu l'attention des historiens, alors qu'elle constituait vraiment une époque héroïque.     
    Ce chemin nous permettra de découvrir encore un segment de ce "decauville", peut-être remis en place lors de l'aménagement du chemin touristique dans les années huitante, mais surtout l'un de ces wagonnets dans lequel on mettait la glace pour l'expédier à la Forclaz. Témoin fort émouvant d'une très ancienne époque, puisque l'exploitation se termina en 1900 déjà, probablement concurrencée, et même tuée sur les grands marchés par la glace du lac Brenet.    
    Ce chemin a vu dès après cette vieille exploitation, ou tout au moins alors qu'elle était en passe d'être abandonnée, la construction d'un bisse qui servirait à arroser ce que l'on nomme ici la Combe de Martigny. Le débit de ce canal pouvait atteindre 50 litres à la seconde. Comme il est à sec en ce mois d'octobre, on n'a guère l'impression qu'il pu charrier une telle quantité d'eau.     
    Notre promenade nous amènera jusqu'à la buvette dite Chalet du Glacier. Fermée, alors que la saison est encore belle et que surtout les arbres offrent de découvrir un paysage vraiment magnifique.    
    Le glacier quant à lui est tout là-haut, rongé chaque année un peu plus par des conditions climatiques par trop clémentes. Il ne fait aucun doute que bientôt son front, car la glace s'entasse là-haut en des quantités énormes mais que l'on ne voit pas, ne sera plus visible d'ici. Et ce sera dommage, car cette blancheur offre un arrière-plan encore de toute beauté à cette longue vallée glaciaire.