Bonport en 1817 par Escher.
Ce fut peut-être le plus grand centre industriel de la Vallée en son temps. On y trouvait un martinet, un moulin, une scierie, des entrepôts, une ou plusieurs maisons, bref, le coin fut hyper habité, disons vers le XVIIe siècle. Et aujourd'hui il n'y a plus trace d'aucun de ces établissements, mis à part quelques vieux murs qui témoignent de l'emplacement de la dernière maison, celle-ci probablement reconstruite au XVIIIe siècle, pour disparaître enfin dans un incendie un bon siècle plus tard.
Les documents sur Bonport sont innombrables, à tel point que nous avons dans nos tiroirs deux ouvrages comprenant bien 200 pages chacun. C'est dire l'importance de l'endroit, et son rôle dans le développement de la métallurgie, ou de la petite métallurgie à la Vallée.
Il fut longtemps habité et géré par des Rochat. Vint, vers 1600, le célèbre Hypolite Rigaud. Revinrent des Rochat, des Jussinge. Vers 1770 les établissements de Bonport furent rachetés par la commune de l'Abbaye qui s'en sépara moins d'un siècle plus tard, vers 1850: non rentables.
Retour d'un Rochat, Armand de son prénom, du Pont cette fois-ci, ancien boulanger, qui fut le véritable dernier propriétaire et occupant, tout le reste, quand il eut quitté la place, probablement les pieds devant, n'étant fait que de séjours très limités.
Bonport, un nom qui sonne bien. Un nom plein d'émotion pour d'aucuns qui eurent là-bas des ancêtres, une arrière-grand-mère par exemple. Bonport, aujourd'hui encore, alors qu'il ne reste plus rien de ces diverses activités, un endroit plein de charme, une des merveilles de la Vallée !
