Mais non seulement cela, sa surface aussi est salie, là où elle est plane, une zone protégée par une bande de roseaux. Elle l'est du sable que de violentes tempêtes au Sahara ont fait passer sur tout le territoire de l'Europe. L'eau est sale, la neige est sale, les voitures le sont plus encore. Et même les toits on put acquérir une légère teinte brune.
Il s'agit donc de quantités phénoménales de cette matière qui ont été charriées sur des milliers de km. Faire le compte des tonnes, voire des millions de tonnes ainsi dispersées dans l'espace pour retomber ensuite sur villes, villages, campagnes et montagnes, serait difficile. Il faudrait en fait ratisser la neige sur une surface d'un m2, la faire fondre, recueillir le sable et peser la quantité ainsi récoltée. On pourrait ensuite multiplier par un million pour annoncer tout aussitôt le poids au km2. De fil en aiguille, sachant la surface de l'Europe, celle aussi de la zone concernée, on arriverait à un chiffre qui ne devrait pas être très loin de la réalité. Petit problème pour jeune mathématicien que les chiffres passionnent!
Il n'empêche que ce jour 6 février 2021, au matin, la lumière était étrange, un peu jaune, avec un ciel posé au dessus du monde comme une chappe résolument uniforme, laissant transparaître néanmoins une drôle de lueur. Comme un début de fin de monde, aurait-on pu croire!
