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1916. Arrivée des internés belges et français à la Vallée de Joux, notamment au Pont.

Publié le 13 octobre 2013 dans Les riches heures du passé combier

Les internés au montage des boîtes à vacherin.

    Quel déluge, mes amis, lors de cette fameuse réception de ces pauvres réfugiés belges ou français, rescapés provisoires de la grande guerre. Les trains arrivent au Pont et débarquent cette masse de soldats fatigués dans un état de santé plus ou moins bon. La fanfare est là pour les recevoir malgré la pluie. Et l'on part pour un défilé sur les quais, le long du village pour retrouver ensuite une cantine où se dérouleront les manifestations officielles.         On leur avait distribué des fleurs, à ces malheureux déracinés, heureux peut-être malgré tout après les horreurs du front, de retrouver un pays en paix, et d'une tranquillité exemplaire au milieu d'une Europe en feu. Et puils bientôt ces soldats seront répartis dans les différents hôtels et pensions de famille du village. Et c'est là que désormais ils vivront. 
    Un comité d'accueil des réfugiés avait été créé. Qui poursuit ses activités tout au long de leur internement. Certains, à Montdésir, s'occupent à monter des boîtes à vacherin. Nul doute que cette initiative revient à Fanny Rochat-  Golay et à son mari Henri Rochat-Golay, tous deux membres de l'organisation et marchands de vacherin. Deux photos montrent les ateliers où s'activent ainsi ces hommes qui ne doivent pas en monter des montagnes chaque jour. Car il convient de se souvenir que pour s'occuper, il faut aussi savoir temporiser!
    Chose curieuse, on acceuille des réfugiés militaires, mais aussi on considère cette  première journée, alors qu'ils avaient débarqués du train, comme une véritable fête. Ainsi le malheur cotoie  le bonheur dans une même manifestation, phénomène pour le moins curieux et digne du souvenir. A découvrir ici avec quelques détails qui en feront tout l'intérêt.