C'est parti. Et le miracle opère une nouvelle fois. C'est-à-dire que l'on ne se sent vraiment bien que sur des skis. De fond il s'entend, laissant les pistes pour les casseurs auxquels la vitesse est grisante au suprême degré.
A se demander si le Combier, le vrai de vrai, n'est en somme heureux que pendant l'hiver, alors que la belle saison ne serait qu'une longue approche pour pénétrer enfin dans les journées courtes et froides, compensées, et Ô combien, par ce bonheur que l'on trouve non seulement dans l'effort, car toujours il faut ramer, mais dans ce contact inouï avec nos plus beaux paysages.
Le vaste plateau des Esserts, avec la Frasse en point de mire, à cet égard, peut lutter avec n'importe quel autre classé au top niveau de notre Vallée. Car là-haut, en plus de cette perspective sur un horizon presque enchanteur, il y a cette ambiance. On est loin des villages mais sans qu'il n'y ait un quelconque sentiment de solitude. Sur cet espace large et aéré, on est tout simplement bien. Et c'est là aussi que l'on comprend tout ce que ce bel hiver sera capable de nous offrir.
Mais voilà, il est temps maintenant de se souvenir comment se sont manifestées les premières grandes joies liées au ski. On y goûta dès les débuts, à vrai dire, avec un bonheur qui n'était pas loin de l'euphorie, et cela malgré le matériel en somme rudimentaire que l'on avait à charrier en plus de sa personne!
