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18. De fabuleux contrats

Publié le 08 février 2018 dans Les Emigrants

Voilà bien de quoi nous faire rêver.

    Trop beaux peut-être pour être vrai. L'espace là-bas, en ce Nouveau-Monde est inouï, infini, la terre est riche. Y a qu'à la prendre et la cultiver et les récoltes seront abondantes. Merveilleuses. Et tout est à disposition: les fleuves pour transporter ce dont on a besoin et même se déplacer, les forêts pour y couper son bois de chauffe comme aussi y extraire les arbres dont les troncs sauront construire des maisons, des granges et des écuries. Et surtout, ce qu'il semble, on est libre. Et que l'on pourra prospérer et renouveler ainsi des vies ruinées au pays par des difficultés de tous genres.     
    Oui, l'Amérique est belle. Il suffit par ailleurs pour s'en rendre compte de lire Chäteaubriand et son Atala, ou encore son René, ses Abencérages. Sans oublier son Voyage en Amérique.     
    Des espaces dont on n'a pas idée au vieux pays où tout est devenu trop petit, trop étriqué, coincé que l'on est presque toujours entre deux chaînes de montagnes. Tandis que là-bas, pauvr'ami, avant les montagnes, c'est des plaines que tu traverseras des semaines avant de voir une seule sommité pointer à l'horizon.     
    Alors, avant que l'on ne parte là-bas, attendons encore une ou deux générations, ces contrats, amenez-les nous qu'on vous les signe!