Après le froid intense qui s'est fait sentir un peu partout et dans notre Vallée en particulier, la neige est revenue. Depuis samedi elle est tombée d'une façon inquiétante pour les pauvres piétons qui n'ont pas le bonheur de demeurer à proximité de leur place de travail. Cette chute de neige a rendu les communications difficiles; la poste n'est arrivée ni lundi soir, ni mardi de toute la journée (nous apprenons cependant que le courrier de Nyon par les Rousses, est bien arrvié mardi au Brassus; nos félicitations au courageux postillon Prost). Nous nous trouvions complètement séparés du reste du monde. Pas de lettres, pas de journaux; quelle déception pour les lecteurs assidus: dire qu'une révolution aurait pu éclater dans une des républiques de l'Amérique du Sud, ou un duel avoir lieu à Paris sans qu'on en sût un mot!