← Le procès du Risoud, dit Grand Procès (1758-1762)

14. Les mémoires.

Publié le 02 avril 2014 dans Le procès du Risoud, dit Grand Procès (1758-1762)

Risoud.

    Vu l'état de délabrement du Risoud, dont par ailleurs on était en partie responsable, le laxisme était de règle à tous les niveaux, il convenait de prendre les choses en main et tenter de remédier à une situation de plus en plus désasatreuse. 
    Mais à qui s'adresser, si ce n'est à Berne. Nos Souverains Seigneurs, estimait-on, étaient seuls à pouvoir nous sortir  de la gonfle. Aussi convint-il de leur envoyer force mémoires ou rapports qui les mettraient non seulement au courant de la situation générale de la vallée quant aux forêts, mais  qui soulignaient que leur aide serait la bienvenue pour remettre de l'ordre dans nos affaires forestières. 
    Cette démarche était bien dangereuse. C'était même mettre le loup dans la bergerie. Berne, inquiétée par tant de rapports négatifs, vint sur place se rendre compte de la situation et décida plus ou moins de faire main-basse sur le Risoud. Afin de le sauver, pensait-elle. Pour les Combiers, pour en tirer tous les profits, laissant une population dont la forêt constituait alors l'un des gros revenus - l'horlogerie ne faisait qu'à peine de commencer - dans une situation économique difficile.  
    Débuta alors entre la commune du Chenit et celle du Lieu associées pour l'occasion, et LL.EE.,  un procès qui allait durer des années et voir en fin de compte Berne se tailler la part du lion dans l'immensité du Risoud. 
    Situation dont nos Combiers d'alors sont coupables à plus d'un titre et même au premier degré.  On le comprendra en dépouillant cette énorme documentation.