Le banc d'âne n'était certes pas pour les ânes!
Le banc d'âne pourrait bien avoir disparu de nos ateliers. Et même de nos remises ou boutiques. Et même des galetas et de partout, scié pour alimenter sa chaudière. Que ferait-on désormais d'un tel engin, qui vous encouble, et dont la présence ne vous rappelle plus rien.
Quel dommage. Rien que le nom est déjà est un poème. On ne sait guère d'où il provient, peut-être de la grosse tête de la partie qui servira à maintenir votre pièce.
Le banc d'âne, où prenait place autrefois nos professionnels du bois, qui avaient surtout à raboter, à tailler ou même à limer. On pousse des deux pieds pour coincer une pièce quelconque, et ainsi l'on peut travailler de ses deux mains. Rude belle affaire.
Et l'on utilisait si souvent le banc d'âne que pour finir même la grosse planche où l'on s'asseyait, finissait par être usée, elle montrait là où au fil des jours et des années vous aviez placé votre postérieur, des creux et des bosses. Le bois avait été usé en même temps que le tissu d'une bonne dizaine de pantalons, et même si en ce temps-là on vous faisait des étoffes d'une robustesse à toute épreuve.
Les bancs d'âne sont donc devenus des antiquités rares, précieuses, témoignant d'un travail du bois mené dans l'essentiel de ses journées. Il y avait le banc d'âne, mais aussi peut-être en même temps le banc de menuisier. A moins que l'on ne considère que le banc d'âne ait précédé ce dernier. Ce qui n'est pas certain.
Quoiqu'il en soit, voici un objet d'autrefois qui vous parle, quand vous aimez le bois. Il en existait des variantes. Ce que nous décrivons dans ce nouvel article qui ne vous laissera, une fois de plus, pas de bois!
