C'est donc là l'un de ces petits alpages situés entre 1250 et 1300 m., les anciens Molards des Bioux. On avait alors, en cet autrefois perdu dans les limbes, constitué des "pièces" avec les chalets dans le bas, et les pâturages dans le haut. Les parcelles étaient plus ou moins rectangulaires, avec des limites d'une savante rectitude.
Ce n'étaient pas là de ces grands alpages où vous pouvez monter des troupeaux de cinquante vaches. La moitié peut-être, en laissant les bêtes divaguer au coeur même des forêts de cette manière sans cesse soumises à l'action du bétail. Reste la question de savoir si celui-ci était un prédateur, ou si au contraire sa présence dans les bois était relativement insignifiante. La question n'est pas tranchée. Quoiqu'il est certain qu'en bien des endroits, après que le bétail eut été jugé indésirable, l'on sépara le pâturage des forêts par des barbelés, parfois même, quand il s'agissait des communes plus fortunées, par des murs de pierre sèche.