Un vieux pont qui a toute une histoire.
Classique, naturellement. On trouve avec peine une place de parc, on longe la rue qui passera devant le somptueux Grand Hôtel dont les couleurs sont flamboyantes, en éternelle restructuration, on franchit le Brembo sur le Ponte Umberto construit en 1924 et l'on arpente désormais la rive droite du fleuve, là où se trouvent les échoppes, avec les fameuses où l'on vend des glaces dont le souvenir vous restera jusqu'au dernier jour de votre vie.
Cette fois la visite fut courte. Pas de Casino surtout, tandis que d'ordinaire c'est là que nous nous rendons, pour prendre une nouvelle fois conscience des splendeurs passées de la célèbre cité dont les eaux minérales sont depuis longtemps déjà parties à la conquête du monde. Les usines d'embouteillage, immenses, se trouvent plus en aval. On sait que désormais elles appartiennent à Nestlé.
Reste qu'un séjour à San Pellegrino, si court soit-il, laisse une impression presque magique. Que l'on cherche à comprendre. Découle-t-elle de ce grand fleuve qui sépare la ville en deux, des ponts, vieux ou plus ou moins modernes qui le traversent, de la présence proche de montagnes très fortement boisées, de ce léger goût de romantisme qui survit malgré la circulation ? On ne sait trop. Le fait est là pourtant, que vous ne repartez jamais de la cité sans avoir quelque part le regret de la quitter si vite!