En février 2012, proche de la Truite.
Une fois de plus, complexité de cette histoire. Et ce ne sera pas le lecteur qui nous contredira, qui aura peine à s'y reconnaître parmi la foule des documents proposés dans ce nouveau chapitre consacré aux fontaines de la Vallée.
Elles sont nombreuses au Pont. Et elles sont belles, ayant échappé à la funeste mode d'un certain temps de faire effectuer des bassins de ciment armé plutôt que de les réaliser en pierre.
La plupart des fontaines du Pont sont en granit, taillées par les granitiers du Piémont installés au Pied du Jura, là où ils pouvaient travailler dans la proximité des blocs erratiques laissés en place par le glacier du Rhône à son retrait. Il est évident que cette pratique est désormais interdite.
Ces fontaines ne sont plus d'une pièce, mais constituée de solides panneaux de granit que l'on assemble sur place grâce à des fers. L'usage du ciment est nécessaire pour le colmatage des jointures.
Il est pour nous évident que les fontaines de granit, par ailleurs d'une durée de vie de beaucoup supérieure à celles faites d'autres matériaux, ne sont pas aussi jolies que celles en calcaire du pays, et principalement de la région de Vaulion où la plupart furent tirées. Demeure de ce type seule la grande fontaine dite anciennement de l'église, adossée aujourd'hui au local du village. La mise en place récente d'une chèvre toute neuve, comme aussi sa complète restauration par le tailleur de pierre Chappuis, lui a redonné une beauté qu'elle n'avait plu.
L'usure de ces fontaines peut se comprendre par les rigueurs du climat. On découvrira à cet égard une photo de février 2012 offrant de voir la fontaine de la Truite sous la neige et la glace. Nul ne pourra alors dire qu'elles ne sont pas soumises à de rudes conditions.
Rude climat pour ce qui constitue quand même... notre Vallée!
