Thord dans ses grandes oeuvres.
Dans son palais en troncs de bouleau où le vent du nord entre, indiscret, par les fissures qu'on a oublié de garnir avec de la mousse, le vieux roi Thord est assis devant l'âtre. Songeur, il regarde les bûches se consumer. Pareilles à des serpents de feu, les flammes montent, dansent, retombent et s'élancent à nouveau. Sous leur morsure brûlante, le bois résineux crépite et s'effondre en un amas de braises rougeoyantes. Leur reflet éclaire à peine la salle rustique où, sur le sol brut, des peaux d'ours sont étalées en guise de couches et de sièges.